Il est crucial de respecter certaines normes lors de l’installation d’un parquet pour éviter toute déformation. Plusieurs facteurs tels que l’humidité, la température ambiante, l’état du support et le mode de pose doivent être pris en compte. Voici les précautions à observer pour une installation optimale.
Préparation de l’environnement pour la pose de parquet, qu’il soit stratifié, flottant ou massif
Avant de procéder à la pose d’un parquet, qu’il soit massif ou contrecollé, il est essentiel de considérer l’environnement de la pièce. L’hygrométrie doit se situer entre 40 et 65 %, et l’humidité du support ne doit pas excéder 3 % (pour un support neuf, comptez 15 jours de séchage par centimètre d’épaisseur).
Il est également recommandé de reporter tout travail susceptible de générer de l’humidité à proximité. La température idéale pour les travaux se situe entre 15 et 20 °C. De plus, il est crucial de laisser les planches dans leur emballage au moins 48 heures dans la pièce de pose pour éviter qu’elles ne se déforment par la suite (15 jours pour les pièces humides).
Le support destiné à recevoir le parquet doit être parfaitement propre et sec, avec un niveau de planéité ne dépassant pas 2 mm de dénivelé, vérifié avec une règle de 2 m.
Pour un support en béton irrégulier, un ragréage est nécessaire.
Si le support présente de légères irrégularités, un simple grattage peut suffire.
Deux étapes essentielles pour la pose de tout type de parquet :
- Conserver les planches dans leur emballage au moins 48 heures avant la pose pour les acclimater à l’hygrométrie de la pièce.
- Déballer les planches uniquement au moment de commencer la pose.
Prévisions nécessaires pour joints et découpes
Le bois étant sujet à des variations dimensionnelles, il est crucial de prévoir des joints de 8 mm (jusqu’à 10 mm pour des planches larges) le long des murs et autour de tout élément fixe avec lequel les planches ne doivent pas être en contact direct, comme des tuyaux ou des escaliers, pour éviter toute déformation.
Anticipation des pertes dues aux découpes
Pour les découpes, l’utilisation d’un copieur de profil ou d’un rapporteur à aiguille est pratique, mais un simple crayon et une feuille de papier peuvent suffire comme gabarit. Les espaces vides seront ensuite dissimulés par des plinthes ou des moulures.
Les découpes des planches représentent environ 10 % de pertes par rapport au volume total du parquet, 15 % pour une pose en diagonale, et jusqu’à 20 % pour un motif en chevron ou en point de Hongrie (dans ce cas, une préparation minutieuse est nécessaire). Il est important de prévoir ces pertes lors de l’achat pour éviter tout problème durant le chantier.
Orientation des planches et choix de la lumière
Enfin, les planches doivent être posées perpendiculairement à la principale source de lumière, en commençant par un angle du mur opposé et en alternant les tons et les longueurs pour une pose classique à l’anglaise. Il est conseillé de commencer par une pose à blanc de deux rangées avant de procéder à l’encollage.
Règle 1
- L’orientation des planches doit toujours être perpendiculaire à la principale source lumineuse.
Règle 2
- Il est nécessaire de prévoir des joints périphériques de 5 à 8/10 mm pour tous les types de pose afin de permettre la dilatation du parquet et d’éviter sa déformation.
Règle 3
- Avant de commencer la pose, il est essentiel de vérifier l’équerrage en utilisant une règle de maçon pour faciliter le marquage et la visualisation des découpes futures.
Élément crucial avant la pose du parquet : la sous-couche isolante
La sous-couche est indispensable pour assurer l’isolation phonique, protéger contre l’humidité (avec un film polyane ou un pare-vapeur) et fournir une isolation thermique pour les parquets cloués.
Disponible sous forme de rouleaux ou de dalles, on en trouve dans les grandes surfaces de bricolage à partir de 2 € le m2 en polystyrène expansé et 6 € le m2 pour les sous-couches en polyester avec support bitumé. Les dalles en mousse de polyéthylène, bien que plus coûteuses (entre 8 et 10 € le m2), facilitent la pose collée.
Pour les parquets cloués, un isolant minéral ou végétal (laine de roche, de verre, chanvre…) est utilisé entre les lambourdes, à partir de 3 € le m2.
Trois techniques de pose pour le parquet
La pose clouée
Cette méthode traditionnelle convient surtout pour le parquet massif. Les planches sont fixées par clouage sur des lambourdes ou solives espacées de 40 cm, en enfonçant les clous en biais dans les languettes.
- La pose collée en plein : le support est encollé progressivement avec une spatule crantée.
- La pose collée au cordon : des cordons de colle sont appliqués avec un pistolet à intervalles de 10 à 15 cm (certains isolants sont prépercés pour faciliter cette opération).
Dans les deux cas, les planches sont ajustées à l’aide d’une cale de frappe et d’un maillet.
La pose flottante est une technique moderne qui s’applique aussi au parquet massif. Les planches reposent sur un film polyane ou un pare-vapeur et sont emboîtées ou clipsées. Cette méthode permet de remplacer facilement les planches et le parquet est immédiatement praticable.
Conseil de bricoleur
Dans les pièces humides, il est préférable d’opter pour une pose collée. Il est également recommandé d’utiliser des joints en polyuréthane noir pour les lames et de prévoir un joint de dilatation périphérique à combler avec du silicone souple. Pour ces installations, privilégiez des bois résistants à l’humidité, tels que le teck, le merbau, l’ipé ou le bambou.
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