Consultation préalable avec un médecin
Il est primordial de consulter un médecin avant de reprendre le sport, surtout après 50 ans. Selon le Pr Vincent Gremeaux, du Centre de médecine du sport au CHUV, même les personnes ayant un mode de vie sain peuvent souffrir de troubles cardiovasculaires non détectés. L’objectif de cette consultation est d’exclure toute contre-indication majeure, bien que rares, et de détecter d’éventuels problèmes de santé mineurs. Une attention particulière est donnée à l’appareil locomoteur pour vérifier qu’il est apte à supporter l’effort physique envisagé. En cas de problèmes spécifiques, comme l’arthrose de la hanche, des séances de physiothérapie pourraient être nécessaires pour améliorer la mobilité et la force, minimisant ainsi les douleurs pendant l’activité.
Préparation physique adéquate
Dr Philippe Tscholl, chirurgien orthopédique aux HUG, souligne l’importance de se préparer correctement avant de reprendre le sport afin d’éviter les blessures. Il recommande de débuter par un renforcement musculaire du tronc et des membres inférieurs, ainsi que par des exercices d’équilibre et de flexibilité. Un bon échauffement et une alimentation équilibrée sont également cruciaux. Pour être guidé correctement et bénéficier de conseils professionnels, il est conseillé de faire appel à des coachs sportifs ou des physiothérapeutes, ou de se rapprocher d’associations telles que Pas à Pas dans le canton de Vaud. Un accompagnement est particulièrement recommandé pour les personnes de plus de 65-70 ans, chez qui les capacités physiques peuvent diminuer plus rapidement.
Opter pour un sport plaisant
Lors de la reprise d’une activité physique, il est crucial de progresser graduellement, d’accorder suffisamment de temps au corps pour récupérer et de s’arrêter en cas de douleur. Bien que les bénéfices cardiorespiratoires soient rapidement visibles, les muscles, tendons et articulations requièrent plus de temps pour s’adapter. Il est suggéré de commencer par des activités douces telles que la marche, le vélo ou la natation, en commençant par des sessions de 10 minutes au moins trois fois par semaine, et d’augmenter progressivement la durée jusqu’à 45 minutes. Selon l’évolution et en absence de douleur, on peut envisager des activités plus intensives comme la course. Des activités comme le yoga, le Pilates ou le taï-chi sont également bénéfiques pour maintenir l’amplitude articulaire et renforcer les muscles. Avec le temps et selon les préférences, il est possible de s’orienter vers des sports plus dynamiques comme le tennis ou le rugby, en adaptant l’équipement au besoin. Comme le souligne Vincent Gremeaux, l’important est de pratiquer une activité qui plaît pour garantir sa pérennité.
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